Les chiffres
LES CHIFFRES DE LA DELINQUANCE
Le nombre de faits constatés
par la gendarmerie et la police nationale au premier semestre 2001, montre une
hausse sensible de la progression de la délinquance en France métropolitaine.
Les graphiques ci-dessous montrent que cette augmentation ne date pas d’hier ; Depuis 1972, le nombre d’infractions a en effet été multiplié par 4. La période 1992-2001 a également été le théâtre d’une hausse constante de certaines formes de délinquance : les coups et blessures volontaires, les atteintes aux personnes et aux mœurs, les destructions et dégradations de biens, comme l’ensemble des infractions en général.
En revanche, les vols d’automobiles ainsi que les homicides commis à cette même période n’ont cessé de diminuer (quelques «rechutes» à certaines années n’étant que de très courte durée.
A mesure que les années passent, les comportements délictueux évoluent :les vols commis au préjudice des particuliers s’accompagnent de plus en plus fréquemment de violences, non seulement individuelles, mais aussi collectives. Certains de ces comportements expliquent en partie l’augmentation des coups et blessures volontaires : ainsi, des vols avec violences de téléphones mobiles, les délinquants voulant, par exemple, s’approprier un appareil en cours de communication pour ne pas être confrontés à un code de verrouillage (à Paris, près d’un vol avec violence sur deux est un vol à l’arraché de téléphone portable).
1er
semestre 2000:
1er semestre 2001:
Le nombre de mineurs mis en cause en 2001 s’élève à 177.000, contre 40.000 seulement en 1960 ; paradoxalement, les délits de mineurs sont en hausse à la campagne et en baisse en zones urbaines (malgré les nouvelles formes de violence abordées précédemment)
Le
nombre de crimes et délits enregistrés est extrêmement variable selon les régions
françaises : ainsi, la criminalité d’Iles de France (960.657 faits) est
en volume 64 fois plus importante que celle de la Corse (15.044 faits).
Parmi les régions métropolitaines, 12 ont enregistré en 1999 une progression de leur criminalité (dont 3 avec une hausse n’excédant pas 1%) et 10 une baisse (dont 3 pour lesquelles le recul de la criminalité est inférieur à 1%). Il est également à noter que 4 régions (Ile de France, Provence-Alpes-Côte d’Azur,Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais) concentrent à elles seules plus de la moitié (54,99 % précisément) des crimes et délits constatés en France métropolitaine.
Quant
aux départements métropolitains, 44 connaissent une hausse de leur criminalité
globale plus accentuée que celle de la tendance nationale. En revanche, 52 départements
ont enregistré une baisse de leur criminalité avec des variations comprises
entre -0,36% et -15,91%.
Dans
les 21 régions métropolitaines autres que l’Ile de France, la criminalité a
globalement diminué de 0,79 %. La criminalité constatée en Province représente
72,97 % de celle observée sur le plan national.
10
régions connaissent une baisse :
Auvergne –0,14 %
Nord-Pas-De-Calais –0,52 %
Centre
–0,89 %
Lorraine –1,86 %
Provence-Alpes-Côte-d’Azur –2,03 %
Champagne-Ardenne
–2,63 %
Bretagne –2,78 %
Picardie –3,40 %
Rhône-Alpes
–4,52 %
Haute-Normandie –5,95 %
Les
11 autres enregistrent une hausse, soit :
Alsace +0,26 %
Aquitaine
+0,33 %
Bourgogne +0,58 %
Franche-Comté +1,60 %
Midi-Pyrénées
+1,72 %
Languedoc-Roussillon +2,49 %
Corse +3,19 %
Pays de la Loire +3,55 %
Limousin +3,82 %
Basse-Normandie +6,22 %
Poitou-Charentes +7,67 %
Au cours de l’année 1999, 37 des 88 départements de Province enregistrent une hausse de leur criminalité et 51 une baisse. Les 37 départements qui voient leur criminalité progresser accusent une hausse plus accentuée que celle observée au plan national (+0,07 %).
Les
dix Départements dont les hausse sont les plus fortes en 1999 sont les suivants :
Lozère +26,02 %
Vendée +15,84 %
Haute-Vienne +15,40 %
Charente-Maritime +15,10 %
Haute-Saône +14,59 %
Lot
+12,35 %
Manche +11,65 %
Yonne +9,84 %
Mayenne
+9,53 %
Savoie +8,78 %
Parmi les 51 départements qui voient leur criminalité diminuer en 1999, 46 accusent une baisse dépassant les 1 %.
Les
dix départements dont les baisses sont les plus fortes sont les suivants :
Alpes-de-Haute-Provence –15,91 %
Pyrénées –11,09 %
Haute-Savoie
–10,68 %
Corrèze –10,64 %
Ardèche –9,98 %
Dordogne –9,88 %
Eure –9,47 %
Gers –9,32 %
Finistère –9,70 %
Pyrénées-Orientales
–7,52 %
5 des 11 grandes circonscriptions de sécurité publique de plus de 250.000 habitants ont enregistré une hausse de leur criminalité globale.
Sont
ainsi concernées :
Toulouse +6,9 %
Nantes +5,7 %
Bordeaux +2,2 %
Nice
+1,8 %
Strasbourg +1,1
C’est
le cas de :
Marseille –2,3 %
Lyon –5,3 %
Rouen –5,8 %
Lille –6,0 %
Lens
–7,5 %
Grenoble –8,4 %